BouddhaPartir aux origines du Nin-Jutsu, c’est remonter aux antiquités indienne et chinoise. En Inde, les brahmanes s’exerçaient au Yoga, à la magie et au SenJutsu. Ce dernier Art comprenait une variété de 900 illusions, dont “léviter”, “se dédoubler”, “hypnotiser”… Il est d’ailleurs écrit que Shaka, fondateur du Bouddhisme, était expert en Genjutsu-Kirai (art de la magie et de l’illusion).

Les nombreuses techniques des brahmanes vont entrer en Chine sous l’empire des Han. Sous le nom de Tonkko-No-Jutsu elles seront enseignés aux espions et aux stratèges qui suivaient déjà les enseignements du stratège Sun Tsu. C’est donc, lors de cette période que le Tonko va adopter l’utilisation de la poudre, des médicaments, de l’astronomie etc…

Carte de la Corée au temps de SillaPeu à peu, le Tonko va migrer vers la péninsule coréenne. Là les techniques seront perfectionner au sein des académies de guerres des royaumes combattants de Corée. Dans le royaume de Silla, le Hwarang sera chargé de former des guerriers professionnels : parmi cette élite, les Sool Sa’ (cavaliers de la nuit) étaient une élite supérieure, qui était instruite dans l’art du Un shin bop, le combat caché.

C’est pendant les guerres entre le Japon et le royaume de Silla que le Nin-jutsu va être introduit au Pays du Soleil Levant. Dans le vieux livre Nihon-Shoki, il est écrit : “Kanroku, bonze de Paikche (Province de coréenne) vint au Japon et transmit des livres d’astronomie, de géographie et de Tonko-jutsu…”. Ces techniques vont à nouveaux être utilisées à des fins de camouflage et d’espionnage.

Le Nin-jutsu connut son apogée, durant les guerres intestines, au Moyen-Age japonais où ces temps troublés se prêtaient à l’utilisation de ces hommes aux pouvoirs légendaires :

  • Certains clans de samourai entraînaient leurs meilleurs hommes dans les techniques d’espionnage comme le clan Takeda ;
  • d’autres comme les Hojo confiaient leurs renseignements à des clans vassaux ou à des groupes de pirates et de voleurs comme les Fuma ;
  • Même certains ordres monastiques ont formés des ninjas : Saiga Ikki étaient un monastères réputé et craint pour les tactiques de combats peu orthodoxes de ses membres ;
  • Enfin, des villages isolés de samourai se sont spécialisés dans les techniques du Tonko No Jutsu et ont offert leurs services aux chefs de guerre.

Tokugawa IeyasuFinalement, le Shogun Tokugawa Ieyasu confia la police secrète et l’organisation de son réseau d’espionnage aux ninja du clan Yagyu. Il en fit ses espions et sa garde personnelle : ils formèrent le corps d’élite de la police et de l’armée. Puis, le Nin-jutsu retourna dans l’anonymat dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Le Nin-jutsu n’est introduit en Europe qu’au début des années 1980. C’est alors la “mode-ninja” : de nombreux pratiquants enseignent un Nin-jutsu d’inspiration cinématographique et détournent des traditions centenaires en un folklore qui va porter un coup au sérieux de la discipline. Heureusement, certaines Ecoles restent fidèles aux valeurs de l’art du Tonko-No-Jutsu.

Le Nin-jutsu enseigné à l’A.S.C.A.M. est issu des plus anciennes Ecoles, réputées pour leur efficacité : Togakure Ryu, Takeda Ryu, Hakko Ryu… Pour en savoir plus sur l’origine des techniques de notre école, veuillez consulter cette page.